Elle est apparue en 1956 dans une visionnière et en 1967 pour la première fois en France.
La gravité de la maladie dépend de 2 facteurs : la souche du virus et le génotype de l'animal infecté.
Les signes sont peu spécifiques : soif, perte d'appétit, amaigrissement, diarrhée, déshydratation, une anémie, voire parfois des saignements.
L'évolution de la maladie est longue et peut s'étendre sur une année. Durant ce laps de temps, l'animal est contagieux.
La maladie se transmet via le sang, les sécrétions (urines, salive, excréments). La transmission peut être directe mais aussi indirecte via les aliments, l'eau, le matériel, les vêtements, etc. Même les insectes piqueurs suceurs comme les puces pourraient servir de vecteurs. Le virus traverse le placenta et peut contaminer les foetus.
Il n'y a ni vaccin, ni traitement. La mort est inéluctable en grande partie par insuffisance rénale. En pratique, les animaux atteints sont isolés et euthanasiés.
Le furet peut être porteur sain de la maladie aléoutienne pendant plusieurs années (au moins 2 ans). Le virus est présent dans le sang, les urines et les selles et dans les tissus cellulaires et les organes.
L'ADV est présent dans la nature dans le sud Ouest de la France chez le putois, le vison d'Europe, le vison d'Amérique et la fouine mais depuis la compagne de contrôle de population du vison d'Amérique, les résultats récents (2006) ont montré une diminution du nombre d'animaux atteints. Il est probable que toutes les régions de France sont touchées par ce problème et pas uniquement le Sud-Ouest.
Au Pays-Bas, une étude menée en 2005 sur 1318 furets testés a montré que le virus était présent chez 4,8% des animaux. Les animaux touchés étaient surtout des furets issues des fermes d'élevage de Nouvelle-Zélande.